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Les mots d'Amor-Fati

Jean-Marc Bassetti

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Catégorie : Au fil des jours

La rentrée du Petit Nicolas le 22 Juin 2020 (2)

1 août 2020 Amor-Fati

Donc ce matin, je me suis levé et je me suis lavé les mains. Puis, je suis allé prendre ma douche et faisant attention de bien me frotter partout. Et puis je suis allé dans la cuisine pour mon petit déjeuner. Maman a poussé l’ordinateur de papa en faisant attention de ne toucher à rien, puis elle s’est lavée les mains et m’a demandé de me les laver aussi, au cas où des virus me seraient sautés dessus. Elle a lavé deux fois mon bol propre et j’ai pu boire mon chocolat tranquillement. Après, je me suis lavé les mains et j’ai mis mon blouson pour partir à l’école.

Pendant que je faisais les lacets de mes chaussures, maman est allée dans la salle de bains et m’a rapporté mon masque en tissu qu’elle avait lavé hier soir avec de la lessive désinfectante. Dans mon cartable, elle m’a mis deux masques de rechange, un en tissu et un jetable, dans des petits sacs en plastique pour que les microbes de mon cartable ne leur sautent pas dessus. Et puis elle a aussi mis deux bouteilles de gel : une pour me laver les mains et une au cas où je perdrais la première.

Puis maman a mis son masque, j’ai mis le mien et on est partis à l’école à pied. C’est rigolo de voir tous ces gens dont on ne voit que la moitié de la figure.

En chemin, on a croisé Madame Benedetti, la concierge du 205. C’est une grosse dame avec des poils sur le nez et sur les oreilles. Quand j’étais tout petit, elle me faisait peur parce qu’elle parle très fort en faisant plein de gestes dans tous les sens. Maman lui a parlé en reculant parce que Madame Michel avait son masque qui protégeait juste son menton et elle postillonnait partout en faisant des grands moulins avec ses bras. Moi, sous mon masque je lui ai tiré la langue. C’est des trucs rigolos comme ça qu’on peut faire quand on a un masque. Après, le tissu était un peu mouillé, mais était vraiment pas grave. Et comme ça, entre la maison et l’école, j’ai tiré à la mangue à toutes les grandes personnes que j’ai croisées. Et j’ai envoyé des bisous à Caroline qui marchait sur le trottoir d’en face. Si ça se trouve, elle faisait pareil sous son masque rose !

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Posted in Au fil des jours Un commentaire sur La rentrée du Petit Nicolas le 22 Juin 2020 (2)

La rentrée du Petit Nicolas le 22 Juin 2020 (1)

24 juillet 202024 juillet 2020 Amor-Fati

A la manière du Petit Nicolas, de Gosciny et Sempé, je me suis amusé à écrire le retour de Nicolas à l’école le 22 juin après le confinement.
Tous ses copains sont là évidemment !!!
J’espère que ça vous plaira.

A la manière de, évidemment !!! Ceci dit, si les ayant-droits du Petit Nicolas n’apprécient pas, qu’ils me le fassent savoir, je retirerai immédiatement !


Ce matin, maman est venue me réveiller. Ça m’a fait tout drôle parce que ça fait un bon moment que je dors jusqu’à dix heures tous les matins.

Papa aussi d’ailleurs. Ça va faire deux mois qu’il ne va plus au bureau. Son patron lui a demandé de travailler depuis la maison parce que le virus est toujours actif et qu’il faut faire très attention.

Alors papa se lève tous les matins à sept heures, il met son ordinateur en route sur la table de la cuisine et il retourne se coucher jusqu’à neuf heures passées. Il y a même une fois ou deux où c’est moi qui ai été obligé de le réveiller parce que maman était partie faire les courses et que je voulais mon chocolat chaud. Sauf que le micro-ondes est beaucoup trop haut et que je me suis déjà brûlé en renversant mon bol par terre.

Après dix heures, papa prend son téléphone et il passe des tas de coups de fil à plein de gens en regardant son Facebook ou des zappings sur Youtube. Même que des fois, il dit Oui oui, mais je suis sûr qu’il ne sait même pas ce qu’on lui a dit.

Il reste à la maison parce que maman ne veut pas qu’il sorte faire les courses. Elle dit qu’il ferait n’importe quoi dans les magasins, qu’il mettrait ses mains n’importe où et qu’il ramènerait des tas de microbes à la maison. Au début, il a râlé un peu et puis maintenant, je vois bien que ça l’arrange plutôt. En échange, il passe l’aspirateur une fois par semaine, ce qu’il ne fait jamais d’habitude. Mais maman le repasse derrière lui parce qu’elle dit que ce n’est pas bien fait et qu’il reste sûrement des microbes dans tous les coins.

Les microbes, elle n’aime pas ça, maman.

A suivre…..

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Posted in Au fil des jours comment on La rentrée du Petit Nicolas le 22 Juin 2020 (1)

Écrire aux temps du Corona (jour 11) : Leçon théorique

28 mars 20205 avril 2020 Amor-Fati

Atelier d’écriture proposé par le site Bricabook.

Quatre danseuses ?
Trop facile…


Il y a plusieurs façons d’enfiler des chaussures de ski.
Le plus simple est quand même que vous soyez assises.
Cela demande souplesse articulaire, mais aussi gainage et travail des abdos.
Et le résultat est souvent impressionnant.
En moins de dix minutes, vous y parvenez.
Reste ensuite à fixer les skis, mais nous verrons ça plus tard.
Mais si vous n’avez pas de chaise à votre disposition ?
Ah ?
Vous n’allez quand même pas vous asseoir par terre, dans la neige et avoir les fesses trempées ?
Attrapez donc votre chaussure à deux mains et faites basculer votre bassin en arrière.
Comment ?
Oui je sais, aujourd’hui nous n’avons pas les chaussures, mais ce n’est qu’un détail. Vous avez bien appris à nager en faisant les mouvements hors de l’eau non ?
Alors…
Lancez ensuite la jambe droite sans hésiter après vous être concentrées longuement.
Normalement au premier ou deuxième essai, ça devrait fonctionner.
Sinon, recommencez jusqu’à parvenir au résultat.
Non, mademoiselle, il n’est pas possible d’enfiler les deux chaussures en même temps. Réfléchissez deux minutes, ce serait ridicule. Un peu comme si vous essayiez d’enfiler votre pantalon en sautant dedans !
Voilà. La leçon est terminée. Demain, après avoir enfilé la chaussure gauche, nous verrons comment mettre les lacets sans les mains.


Voilà…. A chaque jour suffit sa peine.
Commentez si vous voulez.
Portez-vous bien.
Prenez soin de vous.
Et des autres.
A demain.

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Posted in Atelier d'écriture, Au fil des jours, Corona 2 commentaires sur Écrire aux temps du Corona (jour 11) : Leçon théorique

Autour du Louvre

22 janvier 202022 janvier 2020 Amor-Fati

Une petite promenade dans Paris qui vous réservera bien des surprises. Venez, Louis vous emmène, il connait bien le coin ! Et depuis plus longtemps que vous ne le pensez ! Voyez plutôt !


Louis descend au métro Châtelet. Il jette un œil à son téléphone portable pour vérifier l’heure du rendez-vous dans ses SMS reçus, mais il la connait par cœur, évidemment ! Comment pourrait-il l’oublier ? Il en profite pour répondre à Charles qui lui propose une pizza ce soir. Il verra bien. Il ne peut rien dire pour le moment. Cela dépendra de tant de choses. A commencer par sa rencontre avec Élisabeth. Il y a huit jours qu’il ne l’a pas vue. C’est elle qui a repris contact. Elle a appelé chez ses parents. C’est sa mère qui a décroché. Il était tout rouge quand elle lui a passé le combiné et il a attendu qu’elle quitte le salon pour prendre la communication.

Il a envie de marcher un peu. Il aurait très bien pu prendre le 7 et descendre directement au point de rendez-vous (il y a une station de métro) mais il adore la ligne 14. Cette ligne complètement automatique le grise un peu. Voir tous ces gens, lisant le journal ou écoutant de la musique sans s’occuper des autres, emmenés par un conducteur invisible l’impressionne vraiment. Le progrès l’étonne chaque jour.

Élisabeth… Il l’a connue le 10 mai, place de la Bastille lors de la soirée d’élection de Mitterrand. Une soirée qui restera dans toutes les mémoires. A commencer par la sienne. Il a été de tous les meetings, de toutes les réunions politiques. Et cette victoire n’était pas volée. N’en déplaise à son père qui avait plutôt soutenu Pompidou. Élisabeth et lui sont du même camp. C’est déjà ça !

Il fait beau dans ce milieu du mois de mai et Louis profite du soleil printanier. Il regarde sa montre et constate qu’elle est arrêtée. Il a dû oublier de la remonter hier soir avant de se coucher. Le gardien du square de la tour Saint Jacques est juste là devant lui. Il l’interpelle et lui demande l’heure. 11h30 : il a le temps de faire un petit tour. Il prend à droite dans la rue de Rivoli au lieu de prendre à gauche, comme il le devrait, pour rejoindre Élisabeth. En fait, il s’éloigne, mais ce n’est pas grave. La rue est bien dégagée ce matin. Ce n’est pas comme la semaine dernière où les manifestants l’avaient investie dans toute sa longueur. Les étudiants de la Sorbonne et ceux de Saint-Michel, une fois en colère, on ne peut plus les arrêter. Les combats ont été rudes. Europe numéro un l’a parfaitement relaté dans le journal de Jacques Paoli spécialement consacré à la situation actuelle. Il faut dire que le départ de De Gaulle à Baden-Baden n’a rien fait pour arranger les choses. Maintenant il est là, de retour. Mais il va falloir qu’il s’explique.

Ne pas trop s’éloigner quand même sous peine d’arriver en retard ! Ça la ficherait mal pour un premier rendez-vous. Il décide pourtant de pousser jusqu’à l’hôtel de ville. Il adore cet endroit. Mais comme à chaque fois qu’il passe là, la vue de la croix gammée qui flotte sur le bâtiment et les deux gardes de la Wehrmacht devant l’entrée principale lui font mal au ventre. Peut-être un jour reverra-t-on le drapeau français. C’est du moins ce qu’il souhaite au plus profond de lui. Il jette un œil sur les pancartes écrites en gothique au coin de la place de l’Hôtel de ville et du quai de Gesvre. Il va revenir par l’avenue Victoria, c’est plus prudent. Louis aime cette avenue. Elle a été baptisée ainsi il y a peu de temps, en souvenir de la venue à Paris de la Reine d’Angleterre. Louis ne l’a aperçue que de loin. Son carrosse doré déboulait juste de la toute nouvelle rue de Rivoli où l’empereur l’attendait. Il faut dire que Paris est méconnaissable en ce moment. Le baron Haussmann a décidé de percer de grandes artères pour supprimer les quartiers dangereux, et surtout pour pouvoir donner le canon en ligne droite en cas de révolte populaire. Les événements de 48 lui donnent raison !

Au loin, de l’autre côté de la Seine, Louis aperçoit les tours de Notre Dame. Le calme est enfin revenu autour de la Cathédrale. Il repense avec nostalgie au sacre de l’Empereur et de Joséphine en décembre dernier. Il n’avait pas pu entrer évidemment, mais il avait participé à l’événement avec la foule des parisiens. Fièrement, il peut dire « j’y étais ». Il faut dire que ce mois de décembre n’a été que fêtes et festivités diverses pour la gloire de l’Empereur. Maintenant, les décorations ont été retirées et la vie a repris son cours habituel. La guillotine a été démontée de la Place de la Révolution. Danton et Robespierre ont suivi le chemin du Roi. Ce n’est pas un mal, pense Louis. Ce temps de la terreur n’avait que trop duré.

Loin devant lui, Louis aperçoit enfin les jardins qui entourent le palais du Louvre. Il a bien marché. Il pense à Élisabeth. Il ouvre sa redingote qui lui donne un peu chaud. Par contre, il conserve son chapeau. Il faut dire que les deux plumes de paon qui la surmontent lui donnent fière allure. Le quartier est beaucoup plus calme. La folie royale n’est plus là depuis que le roi et sa famille ont décidé de quitter Paris pour Versailles. Les rues sont plus sûres. Il y a surtout beaucoup moins de carrosses qui roulent à tombeau ouvert comme on dit. Il s’en est fallu de peu qu’il se fasse renverser par une diligence la semaine dernière ! Pourtant tirée par huit chevaux. Il aurait dû l’entendre ! Mais il pensait à Élisabeth ! Encore et encore ! Ah quand on est amoureux !!!

Soudain, un bruit de foule attire son attention. Louis se retourne. La population parisienne court dans tous les sens. Il a dû se passer quelque chose. Cela vient de la rue de la ferronnerie. Il aperçoit là-bas, vers le milieu de la chaussée, une charrette de paille qui barre le passage. Étrange. « Que se passe-t-il ? » demande-t-il à une femme qui passe près de lui. « C’est le roi, le bon roi Henri, répond-elle sans même s’arrêter. Il parait qu’il a reçu un coup de couteau. On dit que c’est grave ! Il a été ramené au Louvres. Priez pour lui Monsieur, priez pour lui ! Faites que notre Roi survive !» Quelle catastrophe ! Un roi si fort et si près du peuple, qui a tant fait pour les protestants et pour les pauvres gens.

Midi, l’heure Élisabeth est enfin arrivée. En nage, Louis arrive près du chantier du Pont Neuf où il doit attendre la jeune fille. Il espère juste qu’elle ne sera pas arrivée avant lui. Un homme ne doit pas se faire attendre, ça ne se fait pas ! Visiblement non, elle n’est pas là. Louis retire sa veste, la plie et deux et la pose nonchalamment sur son bras. Faire celui qui n’attend pas. Il ne faut pas donner à Élisabeth l’impression qu’elle est en retard. Il se tourne vers le pont en construction. Il est encore loin d’être terminé. Il se souvient encore de la pose de la première pierre par Henri III, il y a de cela cinq ans. « Tiens, c’était au mois de mai aussi », se dit-il. A la vitesse où cela avance, il faudra encore au moins deux ou trois ans de travaux.

Mais, quand il sera achevé, ce premier pont de pierre de Paris, le seul à traverser entièrement la Seine, lui fera gagner un temps précieux lorsqu’il viendra chercher Élisabeth à la sortie de son travail. Elle est vendeuse au rayon librairie de la FNAC, tout près de la gare Montparnasse.


Le Pont Neuf, contrairement à son nom, est le plus ancien pont de Paris. Il traverse la Seine à la pointe Ouest de l’île de la cité. Construit à la fin du XVIe siècle et terminé au début du XVIIe, il doit son nom à la nouveauté que constituait à l’époque un pont dénué d’habitations et pourvu de trottoirs protégeant les piétons de la boue et des chevaux. Il est aussi le tout premier pont de pierre de Paris à traverser entièrement la Seine. C’est Henri III qui prend la décision de le faire construire en 1577. Il en pose lui-même la première pierre le 31 mai 1578. C’était un mercredi !

 

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Mon prochain roman

17 janvier 202017 janvier 2020 Amor-Fati

Je ne sais pas pourquoi, mais ce soir, j’ai envie de vous offrir le synopsis de mon prochain roman. Ça fait maintenant un bon moment que j’y pense, et je me dis que vous, mes fidèles lecteurs, seriez heureux de connaître la prochaine aventure que je vous proposerai.

Je jette comme ça les idées comme elles me viennent, ça vous paraitra peut-être un peu décousu, mais une fois le tout mis bout à bout, on devrait voir apparaitre au moins la trame de l’histoire.

Alors voilà…


Pour changer un peu de mes habitudes, je crois que je vais faire un thriller, un truc un peu noir, un peu glauque. Avec un rien de peinture sociale aussi. Genre bourgeois contre pauvre type un peu paumé, sans le sou et laborieux. Très bien le trait social, c’est vendeur !

Ça se passera dans les années cinquante, dans une ville close, La Rochelle ou Concarneau, ou Saint-Malo. Ou Carcassonne, vous voyez, le genre de ville avec des ruelles pavées, souvent humides, avec une sorte de caniveau au centre de la chaussée. Des rues peu éclairées, un peu coupe-gorge où le pas du meurtrier résonne très fort. Clop clop clop clop… La nuit, on peut le suivre, rien qu’à l’oreille.

Le héros de l’histoire (et en fait l’assassin) sera un commerçant un peu âgé, sur la fin de sa vie professionnelle. Je l’appellerai René, ou Georges. Ou Léon. Oui, Léon, c’est le mieux.  Une petite soixantaine, toujours bien mis, irréprochable dans sa tenue et son langage. Le genre d’assassin au-dessus de tout soupçon. On lui donnerait le Bon Dieu sans confession. Mais un type un peu hautain, désagréable, sûr de lui, prenant un peu les autres pour moins que rien. Un maniaque qui ouvre et qui ferme son magasin exactement à la même heure, à la minute près, qui mange à heures fixes, qui va au bistrot le soir après manger pour jouer aux cartes avec d’autres notables de la ville. Un vieux qui va aux putes aussi le soir. Un peu de sordide ne fera pas de mal. Il fréquente les prostituées, mais surtout une, à laquelle il est attaché. Voyons… Lucette ou Berthe. C’est bien Berthe comme prénom de pute. Il y en a pas mal dans les polars ou dans les films. Et puis ça fait époque. Dans les années cinquante, c’était encore un prénom courant. Va pour Berthe et Léon.

Et donc, mon Léon est artisan dans le tissu. Il est couturier. Ou tailleur pour homme. Non. Il fait des chapeaux.  Tous les hommes portaient des chapeaux à cette époque. Et les dames aussi. Et les enfants des casquettes. Voilà. Il fait des chapeaux.

Après plusieurs chapitres d’introduction, vous comprendrez vite que ce type étrangle des femmes dans les rues. Il les suit sur les pavés des ruelles sombres de la ville close… Clop clop clop clop. Et d’un seul coup, il les plaque contre un mur et les étrangle, il leur serre le kiki avec ses mains gantées de cuir.

Puis il rentre chez lui, tranquille comme Baptiste, monte dire bonne nuit à sa femme et va se coucher dans une autre chambre. Parce qu’elle est malade sa femme. Non, elle est morte. Je viens de trouver ça ! Vous imaginez un type qui tue des femmes dans la rue et qui rentre retrouver la sienne, qui est morte aussi !!! Parce qu’il l’a tuée aussi ! Ah ah, je sens que ça va être bien comme histoire.

Histoire de corser le tout, il y a son voisin qui se doute de quelque chose. Il habite juste en face de chez lui. Il a une boutique aussi, dans le tissu aussi, ils sont collègues. Lui, il est tailleur. Il fait des vestes et des costumes. Et de chemises. A la différence de Léon, c’est un timide, un introverti, un silencieux. C’est un immigré. Algérien, Marocain, ou Italien. Ou Arménien. Ou Grec. A confirmer, je verrai bien. Il se doute que Léon est un assassin, mais il n’a pas de preuves. Alors il le suit le soir quand Léon va au bistrot. Il ne dit rien, mais il le suit. Et Léon s’en rend compte, et il joue avec lui comme un chat avec une souris. Et l’étranger a peur de Léon.

Mais Léon ne choisit pas ses victimes par hasard, vous vous doutez bien.

Oups, j’en dis trop.

Je suis lancé, j’écris au fur et à mesure que je pense, mais bon, il faut que j’arrête là, je ne vais pas tout vous dire, sinon jamais vous n’achèterez mon livre. Et puis si je vous dis la fin, ce n’est pas drôle n’est-ce pas ?

Il ne me reste plus qu’à trouver un titre. Un titre qui aille bien avec le héros de l’histoire. Un mec plutôt tourmenté. Qui se déplace la nuit sans autre bruit que ses Clop clop clop clop sur le pavé mouillé de la rue. « Les tourments de Léon ». Ou « les fantômes de Léon ». Voilà. Fantômes, c’est bien, ça marque bien l’homme qu’est Léon. Non, plutôt… « Les cauchemars du chapelier ». Ou « Les fantômes du chapelier ». Voilà, je pense que ce sera le titre définitif.

« Les fantômes du chapelier ». Voilà en avant-première pour vous le titre de mon prochain roman. Et s’il est aussi réussi que je l’imagine, on pourra peut-être en faire un film !


Mince, je viens de regarder sur Internet, le titre « Les fantômes du chapelier » est déjà pris. Je suis hyper-déçu. C’est un roman de Georges Simenon paru en 1949. Claude Chabrol en a fait un film. Un de mes films culte servi par Michel Serrault dans le rôle de Léon Labbé et Charles Aznavour dans celui de Kachoudas, le petit tailleur. Le film est sorti sur les écrans le 26 mai 1982.

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