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Les mots d'Amor-Fati

Jean-Marc Bassetti

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Catégorie : Non classé

Autour du Louvre

22 janvier 202022 janvier 2020 Amor-Fati

Une petite promenade dans Paris qui vous réservera bien des surprises. Venez, Louis vous emmène, il connait bien le coin ! Et depuis plus longtemps que vous ne le pensez ! Voyez plutôt !


Louis descend au métro Châtelet. Il jette un œil à son téléphone portable pour vérifier l’heure du rendez-vous dans ses SMS reçus, mais il la connait par cœur, évidemment ! Comment pourrait-il l’oublier ? Il en profite pour répondre à Charles qui lui propose une pizza ce soir. Il verra bien. Il ne peut rien dire pour le moment. Cela dépendra de tant de choses. A commencer par sa rencontre avec Élisabeth. Il y a huit jours qu’il ne l’a pas vue. C’est elle qui a repris contact. Elle a appelé chez ses parents. C’est sa mère qui a décroché. Il était tout rouge quand elle lui a passé le combiné et il a attendu qu’elle quitte le salon pour prendre la communication.

Il a envie de marcher un peu. Il aurait très bien pu prendre le 7 et descendre directement au point de rendez-vous (il y a une station de métro) mais il adore la ligne 14. Cette ligne complètement automatique le grise un peu. Voir tous ces gens, lisant le journal ou écoutant de la musique sans s’occuper des autres, emmenés par un conducteur invisible l’impressionne vraiment. Le progrès l’étonne chaque jour.

Élisabeth… Il l’a connue le 10 mai, place de la Bastille lors de la soirée d’élection de Mitterrand. Une soirée qui restera dans toutes les mémoires. A commencer par la sienne. Il a été de tous les meetings, de toutes les réunions politiques. Et cette victoire n’était pas volée. N’en déplaise à son père qui avait plutôt soutenu Pompidou. Élisabeth et lui sont du même camp. C’est déjà ça !

Il fait beau dans ce milieu du mois de mai et Louis profite du soleil printanier. Il regarde sa montre et constate qu’elle est arrêtée. Il a dû oublier de la remonter hier soir avant de se coucher. Le gardien du square de la tour Saint Jacques est juste là devant lui. Il l’interpelle et lui demande l’heure. 11h30 : il a le temps de faire un petit tour. Il prend à droite dans la rue de Rivoli au lieu de prendre à gauche, comme il le devrait, pour rejoindre Élisabeth. En fait, il s’éloigne, mais ce n’est pas grave. La rue est bien dégagée ce matin. Ce n’est pas comme la semaine dernière où les manifestants l’avaient investie dans toute sa longueur. Les étudiants de la Sorbonne et ceux de Saint-Michel, une fois en colère, on ne peut plus les arrêter. Les combats ont été rudes. Europe numéro un l’a parfaitement relaté dans le journal de Jacques Paoli spécialement consacré à la situation actuelle. Il faut dire que le départ de De Gaulle à Baden-Baden n’a rien fait pour arranger les choses. Maintenant il est là, de retour. Mais il va falloir qu’il s’explique.

Ne pas trop s’éloigner quand même sous peine d’arriver en retard ! Ça la ficherait mal pour un premier rendez-vous. Il décide pourtant de pousser jusqu’à l’hôtel de ville. Il adore cet endroit. Mais comme à chaque fois qu’il passe là, la vue de la croix gammée qui flotte sur le bâtiment et les deux gardes de la Wehrmacht devant l’entrée principale lui font mal au ventre. Peut-être un jour reverra-t-on le drapeau français. C’est du moins ce qu’il souhaite au plus profond de lui. Il jette un œil sur les pancartes écrites en gothique au coin de la place de l’Hôtel de ville et du quai de Gesvre. Il va revenir par l’avenue Victoria, c’est plus prudent. Louis aime cette avenue. Elle a été baptisée ainsi il y a peu de temps, en souvenir de la venue à Paris de la Reine d’Angleterre. Louis ne l’a aperçue que de loin. Son carrosse doré déboulait juste de la toute nouvelle rue de Rivoli où l’empereur l’attendait. Il faut dire que Paris est méconnaissable en ce moment. Le baron Haussmann a décidé de percer de grandes artères pour supprimer les quartiers dangereux, et surtout pour pouvoir donner le canon en ligne droite en cas de révolte populaire. Les événements de 48 lui donnent raison !

Au loin, de l’autre côté de la Seine, Louis aperçoit les tours de Notre Dame. Le calme est enfin revenu autour de la Cathédrale. Il repense avec nostalgie au sacre de l’Empereur et de Joséphine en décembre dernier. Il n’avait pas pu entrer évidemment, mais il avait participé à l’événement avec la foule des parisiens. Fièrement, il peut dire « j’y étais ». Il faut dire que ce mois de décembre n’a été que fêtes et festivités diverses pour la gloire de l’Empereur. Maintenant, les décorations ont été retirées et la vie a repris son cours habituel. La guillotine a été démontée de la Place de la Révolution. Danton et Robespierre ont suivi le chemin du Roi. Ce n’est pas un mal, pense Louis. Ce temps de la terreur n’avait que trop duré.

Loin devant lui, Louis aperçoit enfin les jardins qui entourent le palais du Louvre. Il a bien marché. Il pense à Élisabeth. Il ouvre sa redingote qui lui donne un peu chaud. Par contre, il conserve son chapeau. Il faut dire que les deux plumes de paon qui la surmontent lui donnent fière allure. Le quartier est beaucoup plus calme. La folie royale n’est plus là depuis que le roi et sa famille ont décidé de quitter Paris pour Versailles. Les rues sont plus sûres. Il y a surtout beaucoup moins de carrosses qui roulent à tombeau ouvert comme on dit. Il s’en est fallu de peu qu’il se fasse renverser par une diligence la semaine dernière ! Pourtant tirée par huit chevaux. Il aurait dû l’entendre ! Mais il pensait à Élisabeth ! Encore et encore ! Ah quand on est amoureux !!!

Soudain, un bruit de foule attire son attention. Louis se retourne. La population parisienne court dans tous les sens. Il a dû se passer quelque chose. Cela vient de la rue de la ferronnerie. Il aperçoit là-bas, vers le milieu de la chaussée, une charrette de paille qui barre le passage. Étrange. « Que se passe-t-il ? » demande-t-il à une femme qui passe près de lui. « C’est le roi, le bon roi Henri, répond-elle sans même s’arrêter. Il parait qu’il a reçu un coup de couteau. On dit que c’est grave ! Il a été ramené au Louvres. Priez pour lui Monsieur, priez pour lui ! Faites que notre Roi survive !» Quelle catastrophe ! Un roi si fort et si près du peuple, qui a tant fait pour les protestants et pour les pauvres gens.

Midi, l’heure Élisabeth est enfin arrivée. En nage, Louis arrive près du chantier du Pont Neuf où il doit attendre la jeune fille. Il espère juste qu’elle ne sera pas arrivée avant lui. Un homme ne doit pas se faire attendre, ça ne se fait pas ! Visiblement non, elle n’est pas là. Louis retire sa veste, la plie et deux et la pose nonchalamment sur son bras. Faire celui qui n’attend pas. Il ne faut pas donner à Élisabeth l’impression qu’elle est en retard. Il se tourne vers le pont en construction. Il est encore loin d’être terminé. Il se souvient encore de la pose de la première pierre par Henri III, il y a de cela cinq ans. « Tiens, c’était au mois de mai aussi », se dit-il. A la vitesse où cela avance, il faudra encore au moins deux ou trois ans de travaux.

Mais, quand il sera achevé, ce premier pont de pierre de Paris, le seul à traverser entièrement la Seine, lui fera gagner un temps précieux lorsqu’il viendra chercher Élisabeth à la sortie de son travail. Elle est vendeuse au rayon librairie de la FNAC, tout près de la gare Montparnasse.


Le Pont Neuf, contrairement à son nom, est le plus ancien pont de Paris. Il traverse la Seine à la pointe Ouest de l’île de la cité. Construit à la fin du XVIe siècle et terminé au début du XVIIe, il doit son nom à la nouveauté que constituait à l’époque un pont dénué d’habitations et pourvu de trottoirs protégeant les piétons de la boue et des chevaux. Il est aussi le tout premier pont de pierre de Paris à traverser entièrement la Seine. C’est Henri III qui prend la décision de le faire construire en 1577. Il en pose lui-même la première pierre le 31 mai 1578. C’était un mercredi !

 

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Une soirée bien étoilée (3/5)

4 avril 2019 Amor-Fati

Un épisode court pour vous reposer avant les deux derniers morceaux qui finiront en apothéose.

A demain !!


Le repas fut divin. La nourriture fine et parfaitement cuisinée les ravit tous deux. Le vin, bien choisi par la serveuse avait été à la hauteur.  Tout fut parfait. Depuis les amuse-bouche accompagnant la flûte de champagne jusqu’aux mignardises servies avec le café. Un macaron chocolat-cassis maison sur une assiette de porcelaine, c’est quand même autre chose qu’une amande entourée de mauvais chocolat dans un papier alu posée sur la soucoupe, près de la tasse. Noémie n’était jamais allée dans un restaurant de cette classe. Pas coincée, l’ambiance était plutôt décontractée, mais Noémie sentait bien qu’elle était dans un restaurant gastronomique. Rien ne semblait laissé au hasard, que ce soit dans la tenue des serveuses ou dans la mise en place de la salle.

La conversation avait été agréable et variée. Goûts de lecture, de cinéma, appréciations sur les plats servis, quelques mots sur le bureau, l’ambiance de travail. Et puis quelques mots plus personnels; Noémie avait parlé de sa sœur aînée, de son père et de sa mère disparue trop tôt. Théo avait évoqué sa passion pour la voile, son goût pour le jazz des années cinquante et son plaisir de boire un bon whisky, avec modération, évidemment. Noémie et Théo en étaient restés au vouvoiement. Aucun des deux n’avait voulu brusquer les choses en lançant un tu qui eut pu paraître déplacé. Le tutoiement viendrait surement naturellement… plus tard sans la soirée.

Vers vingt-deux heures, Noémie se rendit aux toilettes faire une petite retouche de maquillage, laissant ainsi tout le loisir à Théo de régler discrètement. Galamment, Théo tint la porte pour laisser le passage à Noémie. Elle se risqua à lui prendre le bras pour marcher jusqu’à la voiture. Le ciel était clair, la nuit bien sombre au-dessus du canal. Noémie et Théo s’arrêtèrent un instant pour contempler les étoiles. Il lui montra la grande ourse, Cassiopée et Orion.

– Merci, merci pour ce bon repas. C’était un moment bien agréable, lui dit-elle en tendant ses lèvres.

– Je suis heureux que cela vous ait plu, répondit Théo en déposant un baiser sur la lèvre supérieure de Noémie.

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Rien que des mensonges

29 octobre 201828 octobre 2018 Amor-Fati

Hier, sur ma page auteur Facebook, j’ai sollicité mes « amis ». Je leur ai demandé de me proposer une phrase qui pourrait être le début d’un texte. Une phrase, courte ou longue, qu’importe. J’ai reçu une douzaine de propositions. Après les avoir bien regardées, j’en ai retenu une pour aujourd’hui et une pour un prochain texte.

La phrase choisie est celle de mon amie Christelle : Ce matin-là, elle se leva la boule au ventre…

Bonne lecture !! Et comme d’habitude, n’hésitez pas à commenter…


Ce matin-là, elle se leva, la boule au ventre. Elle avait mal dormi, tourné dans le lit pendant toute la nuit. Surtout ne pas le réveiller. Ne pas lui donner la possibilité de la toucher, même de la frôler. Quand il était venu se coucher, elle n’avait pas bougé, avait gardé les yeux bien fermés et s’était appliquée à avoir une respiration régulière. Quand il avait posé la main sur son épaule, elle avait frissonné mais ne s’était pas retournée, n’avait pas réagi. Quand il s’était levé pour partir travailler, elle n’avait pas bronché, pas même quand il avait déposé un baiser près de son oreille.

C’était toujours comme ça. Quand il revenait de « soirée », comme il disait, il était pris d’un accès de mauvaise conscience et cherchait à se faire pardonner. C’était trop dur pour lui. Il fallait qu’il soit câlin et qu’elle soit câline pour qu’il puisse s’endormir apaisé et la conscience tranquille. Qu’importe qu’elle ait passé la soirée devant la télé. Aucune importance qu’elle soit allée se coucher seule et qu’elle ait attendu une partie de la nuit. Du moment qu’elle était gentille au moment où il le désirait. Lui donner de l’amour, c’était lui donner son absolution.

Elle savait que la situation ne pourrait plus durer. Elle avait cru pendant des mois à la partie de poker avec des copains. Elle avait écouté ses bonnes et mauvaises mains le matin, assise dans le lit devant la tasse de thé qu’il lui avait apporté. Toujours cette mauvaise conscience ! Elle s’était réjouie avec lui quand il avait gagné. Elle avait été compatissante et compréhensive quand il avait perdu. Elle avait tout gobé, tout cru, tout avalé depuis trop longtemps. Des mensonges. Rien que des mensonges.

Jusqu’à ce qu’un jour, il oublie son portable sur le lit en allant se doucher. Déjà se doucher avec son téléphone, ça aurait dû l’alerter ! Il s’était allumé et avait affiché la notification « Mathilde : Vivement tout à l’heure ! Je t’aime ». Le monde s’était écroulé en huit mots et en une seconde. Elle l’entendait chanter sous la douche et elle savait qu’il mentait. Et qu’il mentait sûrement depuis longtemps.

Elle avait alors guetté son portable. Et elle avait surpris plusieurs messages du même genre, avec des prénoms différents. Viviane, Margot, Karine… Plus les semaines passaient et plus elle se rendait compte qu’il n’était pas l’homme qu’elle avait connu et qui était venu s’installer chez elle un an plus tôt.

Et elle savait que ce soir, il avait rendez-vous avec une certaine Loona qu’il avait connue sur Facebook et avec qui il correspondait depuis un mois déjà. Elle suivait chaque jour ses conversations sur les réseaux sociaux. C’était facile, son mot de passe était le même sur tous les sites qu’il fréquentait. Il devait la rejoindre dans un café de la place des Tilleuls à 20 h30 pour une coupe, avait-il proposé. « Et plus si affinité », avait-il ajouté finement ! Ce à quoi la belle Loona avait répondu « pourquoi pas ? en ajoutant des petits emojis évocateurs et qui ne laissaient aucun doute sur son accord tacite.

La journée passa très vite. Elle avait tellement à faire aujourd’hui. Pas une minute à elle. Pas une seconde sans rien faire. Il fallait qu’elle soit prête à temps.

A 20 h, son téléphone sonna. Un message : « Poker chez Christophe ce soir. Ca risque de durer un peu. Couche toi, je te retrouve en rentrant. Je t’aime. »

A 20h30, en montant dans sa voiture, elle prit son téléphone et rédigea le message qu’elle avait déjà écrit cent fois mentalement : « Désolée, j’aurai sûrement du retard pour notre petite soirée, je suis partie huit jours au soleil. J’ai fait changer les serrures de l’appartement. Tes affaires sont dans le local à poubelles. Méfie-toi, ils passent dans une heure. Bon poker avec Christophe. Loona. »

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Après la pub

28 mai 201827 mai 2018 Amor-Fati

Il y a des gens qui vous marquent. Des personnages que vous avez toujours connus et dont la disparition vous touche. Parce qu’ils ont su être suffisamment charismatiques pour éveiller votre attention mais aussi assez discrets pour ne pas être envahissants. Pierre Bellemare était de ceux-là. Depuis mon enfance, sa voix m’était familière, à la télé, à la radio. Vivez de nouvelles aventures extraordinaires Monsieur Bellemare et merci pour tout.

C’est à lui qu’est dédié ce texte du jour de l’atelier de Leiloona. Pensez à lire les textes de mes amis.


« Nous sommes le dimanche 25 août 1929 à Guéret. Il fait beau dans ce chef-lieu de la Creuse. L’été a été chaud et Claude Sarrassat vient de s’installer dans un nouvel appartement. Il vient de fêter ses cinquante-deux ans et il vient d’être nommé Professeur de botanique à l’Ecole Normale de Garçons, avenue Marc Purat à Guéret. Un poste qu’il convoitait depuis longtemps. C’est que la botanique, c’est sa passion. Dès sa petite enfance, il s’est intéressé aux plantes, aux arbres, et à tout l‘écosystème végétal qui l’environne, quelque soit l’endroit où il se trouve. Il s’est déjà fait un petit nom dans la région, après avoir publié une bonne dizaine de brochures sur les plantes du département. Il est considéré comme le spécialiste de la botanique creusoise et à ce titre, a déjà été décoré de l’ordre des palmes académiques, ce dont il n’est pas peu fier. La société nationale des botanistes l’a également reçu en son sein et il peut maintenant partager ses trouvailles.

L’heure de la rentrée approche et Claude Sassarrat décide de taper fort pour son arrivée à l’école normale. Les Bryophytes. Voilà ce que sera le thème de ses cours de ce premier trimestre devant un parterre d’une quarantaine d’élèves instituteur qui, il n’en doute pas, boiront ses paroles.

Juste un petit rappel, chers auditeurs, pour celles et ceux qui ne se souviendraient pas de leurs cours de botanique…

« Pris au sens large, c’est-à-dire celui des classifications traditionnelles, le terme bryophyte s’applique aux trois embranchements de plantes terrestres qui ne possèdent pas de vrai système vasculaire. Au sens strict, l’embranchement actuel des Bryophyta ne concerne que les mousses et les sphaignesau sens botanique strict (à l’exception donc des Hepaticophyta et des Anthocerotophyta».

Ne quittez pas l’antenne chers amis, après une courte pause publicitaire, je vous raconterai par le détail les rencontres étonnantes et les aventures extraordinaires de Claude Sarrassat en forêt de Chabrière. Je vous expliquerai comment un écureuil malicieux l’a guidé dans sa recherche de sphaignes. Je vous expliquerai par le détail comment les Andreaeopsida ont changé la vie trépidente de Claude, et surtout comment l’usage de Anthocerotophyta en décoction a modifié la vie sexuelle de Claude et de son épouse. Je vous donnerai également la possibilité d’acheter des Marchantiopsidas en sachets, pour la modique somme de quarante-deux francs cinquante. A tout à l’heure.

-Merci cher Pierre et à tout à l’heure pour la suite de vos histoire extraordinaires. »

 

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A ma fille.

9 avril 20188 avril 2018 Amor-Fati

300… Vous imaginez ? C’est aujourd’hui le 300 ème atelier d’écriture de Leiloona. 300 photos, 300 textes. J’ai pris le train en route. Je ne sais pas combien j’en ai fait… Peut-être une petite centaine, je ne sais pas précisément. En tout cas, 300 mercis à toi, Alexandra (Leiloona est un pseudo) de nous permettre de nous pencher chaque semaine sur une photo pour inventer une petite histoire de quelques lignes. 300 bisous pour toi, et rendez vous à ce trois cent troisième auquel tu sembles tant tenir…


Ma grande,

T’en souviens-tu ? C’était il y a plus de vingt ans déjà. Quand j’y pense, quand je pense au temps qui passe, ça me bouleverse.

Les vacances tiraient à leur fin. Les derniers jours d’août étaient ensoleillés et nous souhaitions en profiter avant la rentrée qui se profilait déjà. Nous étions partis tous ensemble dans cette petite maison que Pascal nous avait prêtée, dans cette Sologne que j’aime tant. Nous avions passé là trois jours à vivre comme bon nous semblait, sans obligation, sans contrainte. Chacun se levait à l’heure qu’il voulait, passait son temps à faire ce dont il avait envie. Toi, tu passais beaucoup de temps à lire, près de la fenêtre de la bibliothèque, dans la lumière dorée du jardin. Ton frère préférait courir, comme d’habitude. Profiter des derniers moments d’extérieur avant de retrouver notre appartement et le bitume de la cour du collège. Maman et moi en avions profité pour faire de grandes ballades, parfois ensemble, parfois chacun de notre côté.

J’avais cependant insisté pour que nous passions nos repas tous ensemble. Dans une famille, les moments de repas sont tellement importants pour tisser les liens, ou pour les fortifier. Pour parler. De ce qui va bien, de ce qui va moins bien.

Puis nous avions repris l’autoroute, rangé les souvenirs de vacances et attaqué la rentrée sans grand enthousiasme. Un peu comme Pagnol enfant descendant de ses chères collines pour retrouver Marseille et ses soucis.

C’est marrant de retomber sur cette photo au moment où tu vas à ton tour être mère. Où tu vas toi aussi te fabriquer des souvenirs auprès de cet enfant qui va vous accompagner désormais. Cet enfant qui va changer votre vie à Paul et à toi. Comme ton frère et toi avez changé la nôtre. C’est plus belle chose qui puisse t’arriver.

Un gros paquet de nostalgie m’est tombé dessus en revoyant ce souvenir.

J’espère que je ne t’ai pas plombé la journée.

Je t’embrasse bien fort.

Embrasse Paul pour moi.

Papa.

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