Skip to content

Les mots d'Amor-Fati

Jean-Marc Bassetti

  • Accueil
  • Les textes d’A.F.
    • Tous les textes
    • 1000 caractères
    • Poèmes
    • Histoire réécrite
    • Ninon
    • Hommage
    • Uchronie
  • Mes livres
    • Paramètres
    • Juste un petit grain de sable
    • La pièce de Rosalie
    • Je m’appelle Mo
    • Le chat immobile
    • Chaque jour a son histoire
      • Janvier
      • Février
    • Salons et dédicaces 2020
  • Contact Amor-Fati
    • Salons et dédicaces 2020
    • Envoyez-moi un message
    • A propos de ce site

Mon prochain roman

17 janvier 202017 janvier 2020 Amor-Fati

Je ne sais pas pourquoi, mais ce soir, j’ai envie de vous offrir le synopsis de mon prochain roman. Ça fait maintenant un bon moment que j’y pense, et je me dis que vous, mes fidèles lecteurs, seriez heureux de connaître la prochaine aventure que je vous proposerai.

Je jette comme ça les idées comme elles me viennent, ça vous paraitra peut-être un peu décousu, mais une fois le tout mis bout à bout, on devrait voir apparaitre au moins la trame de l’histoire.

Alors voilà…


Pour changer un peu de mes habitudes, je crois que je vais faire un thriller, un truc un peu noir, un peu glauque. Avec un rien de peinture sociale aussi. Genre bourgeois contre pauvre type un peu paumé, sans le sou et laborieux. Très bien le trait social, c’est vendeur !

Ça se passera dans les années cinquante, dans une ville close, La Rochelle ou Concarneau, ou Saint-Malo. Ou Carcassonne, vous voyez, le genre de ville avec des ruelles pavées, souvent humides, avec une sorte de caniveau au centre de la chaussée. Des rues peu éclairées, un peu coupe-gorge où le pas du meurtrier résonne très fort. Clop clop clop clop… La nuit, on peut le suivre, rien qu’à l’oreille.

Le héros de l’histoire (et en fait l’assassin) sera un commerçant un peu âgé, sur la fin de sa vie professionnelle. Je l’appellerai René, ou Georges. Ou Léon. Oui, Léon, c’est le mieux.  Une petite soixantaine, toujours bien mis, irréprochable dans sa tenue et son langage. Le genre d’assassin au-dessus de tout soupçon. On lui donnerait le Bon Dieu sans confession. Mais un type un peu hautain, désagréable, sûr de lui, prenant un peu les autres pour moins que rien. Un maniaque qui ouvre et qui ferme son magasin exactement à la même heure, à la minute près, qui mange à heures fixes, qui va au bistrot le soir après manger pour jouer aux cartes avec d’autres notables de la ville. Un vieux qui va aux putes aussi le soir. Un peu de sordide ne fera pas de mal. Il fréquente les prostituées, mais surtout une, à laquelle il est attaché. Voyons… Lucette ou Berthe. C’est bien Berthe comme prénom de pute. Il y en a pas mal dans les polars ou dans les films. Et puis ça fait époque. Dans les années cinquante, c’était encore un prénom courant. Va pour Berthe et Léon.

Et donc, mon Léon est artisan dans le tissu. Il est couturier. Ou tailleur pour homme. Non. Il fait des chapeaux.  Tous les hommes portaient des chapeaux à cette époque. Et les dames aussi. Et les enfants des casquettes. Voilà. Il fait des chapeaux.

Après plusieurs chapitres d’introduction, vous comprendrez vite que ce type étrangle des femmes dans les rues. Il les suit sur les pavés des ruelles sombres de la ville close… Clop clop clop clop. Et d’un seul coup, il les plaque contre un mur et les étrangle, il leur serre le kiki avec ses mains gantées de cuir.

Puis il rentre chez lui, tranquille comme Baptiste, monte dire bonne nuit à sa femme et va se coucher dans une autre chambre. Parce qu’elle est malade sa femme. Non, elle est morte. Je viens de trouver ça ! Vous imaginez un type qui tue des femmes dans la rue et qui rentre retrouver la sienne, qui est morte aussi !!! Parce qu’il l’a tuée aussi ! Ah ah, je sens que ça va être bien comme histoire.

Histoire de corser le tout, il y a son voisin qui se doute de quelque chose. Il habite juste en face de chez lui. Il a une boutique aussi, dans le tissu aussi, ils sont collègues. Lui, il est tailleur. Il fait des vestes et des costumes. Et de chemises. A la différence de Léon, c’est un timide, un introverti, un silencieux. C’est un immigré. Algérien, Marocain, ou Italien. Ou Arménien. Ou Grec. A confirmer, je verrai bien. Il se doute que Léon est un assassin, mais il n’a pas de preuves. Alors il le suit le soir quand Léon va au bistrot. Il ne dit rien, mais il le suit. Et Léon s’en rend compte, et il joue avec lui comme un chat avec une souris. Et l’étranger a peur de Léon.

Mais Léon ne choisit pas ses victimes par hasard, vous vous doutez bien.

Oups, j’en dis trop.

Je suis lancé, j’écris au fur et à mesure que je pense, mais bon, il faut que j’arrête là, je ne vais pas tout vous dire, sinon jamais vous n’achèterez mon livre. Et puis si je vous dis la fin, ce n’est pas drôle n’est-ce pas ?

Il ne me reste plus qu’à trouver un titre. Un titre qui aille bien avec le héros de l’histoire. Un mec plutôt tourmenté. Qui se déplace la nuit sans autre bruit que ses Clop clop clop clop sur le pavé mouillé de la rue. « Les tourments de Léon ». Ou « les fantômes de Léon ». Voilà. Fantômes, c’est bien, ça marque bien l’homme qu’est Léon. Non, plutôt… « Les cauchemars du chapelier ». Ou « Les fantômes du chapelier ». Voilà, je pense que ce sera le titre définitif.

« Les fantômes du chapelier ». Voilà en avant-première pour vous le titre de mon prochain roman. Et s’il est aussi réussi que je l’imagine, on pourra peut-être en faire un film !


Mince, je viens de regarder sur Internet, le titre « Les fantômes du chapelier » est déjà pris. Je suis hyper-déçu. C’est un roman de Georges Simenon paru en 1949. Claude Chabrol en a fait un film. Un de mes films culte servi par Michel Serrault dans le rôle de Léon Labbé et Charles Aznavour dans celui de Kachoudas, le petit tailleur. Le film est sorti sur les écrans le 26 mai 1982.

© Amor-Fati 17 janvier 2020 Tous droits réservés. Contact : amor-fati@amor-fati.fr

Merci de partager.

  • Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
  • Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)

Articles similaires

Posted in Au fil des jours, Histoire réécrite, Hommage

Navigation de l’article

Vacances adolescentes
Autour du Louvre

3 thoughts on “Mon prochain roman”

  1. Nath dit :
    17 janvier 2020 à 5 h 59 min

    Ou le fantôme de Whitechapel !

    Répondre
  2. Le Dû Loïc dit :
    17 janvier 2020 à 8 h 48 min

    Dès les premières lignes j’avais pensé aux fantômes du chapelier. Il faudrait que je le revoie car ça fait très longtemps que je ne l’ai pas vu.

    Répondre
    1. Amor-Fati dit :
      17 janvier 2020 à 8 h 51 min

      Moi aussi ça fait longtemps, mais je l’ai beaucoup vu il y a quelques années.
      S’il passe au ciné dans ton coin, préviens-moi, on ira ensemble !

      Répondre

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ma page Amazon

Ma page Kobo-FNAC

Catégories

Archives

  • facebook
  • twitter
  • google
  • instagram

Abonnez vous à ma page Facebook

Abonnez vous à ma page Facebook
Proudly powered by WordPress | Theme: x-blog by wpthemespace.com